Comment ma prise de conscience éco-responsable m'est-elle venue ?

Article écrit par Anaïs

On parle souvent du colibri qui fait sa part, en avez-vous déjà entendu parler ?

Chaque petit geste compte et surtout lorsqu'un individu se met à changer sa consommation et sa pratique quotidienne de manière éco-responsable, même à son échelle, cela engendre beaucoup d'effets positifs. Cela permet à son entourage de se questionner, d'attiser la curiosité, d'ouvrir les yeux et d'enclencher à son tour, des gestes éco-responsables. Un effet boule de neige positif.

On ne se rend pas compte de tous les produits jetables du quotidien que nous consommons jusqu'à un déclic, ce fameux déclic qui va nous amener à retirer les œillères que nous pouvions avoir (œillères pas forcément consciente d'ailleurs). Dès lors que l'on a ce déclic, d'une manière ou d'une autre, notre perception sur le monde et sur notre manière de consommer, change et nous voulons apprendre à mieux le faire ! 

Comment j'ai eu le déclic ?

Ma conscience écologique dans mon assiette.

J'ai commencé à réfléchir sur ma manière de consommer il y a environ 6 ans lorsque j'ai emménagé avec mon chéri. Lui consommait déjà bio (pas du tout autant qu'aujourd'hui ni de la même manière mais c'était déjà un premier pas) et il avait un compost sur la terrasse. J'ai donc commencé à m'interroger sur mon alimentation et cela s'est fait naturellement avec mon rapport à une alimentation carnée versus végétale. J'avais de plus en plus de mal avec la viande (poissons compris) et donc j'ai progressivement (mais assez rapidement tout de même) arrêté la viande rouge puis la viande blanche et ensuite le poisson. Je suis donc devenue végétarienne il y a 5 ans et il n'y a pas un jour où je ne regrette ce choix !

J'ai toujours aimé bien manger et avoir une bonne alimentation, avec des produits frais et biologiques dès que possible. Pour moi cela a été naturel de retirer les produits animaux et une grande partie des produits laitiers d'ailleurs qui me paraissaient tout à fait indispensables.

On le sait, l'agriculture intensive est la première source mondiale de pollution. On mange trop de viandes, une viande qui vient de loin, qui a été élevée avec des antibiotiques (donc on ingère des antibiotiques de surcroît), nourris également au soja et autres céréales remplis très souvent d'OGM (attention à ne pas confondre le soja français et biologique par exemple qui n'a rien à voir avec le soja utilisé pour les bovins !) Bref, une viande qui parcourt souvent des milliers de km pour arriver jusque dans nos assiettes et satisfaire nos papilles. Cela fait une sacrée empreinte carbone, pour un simple plaisir, vous ne trouvez pas ? Alors évidemment, ce n’est pas toujours le cas, il existe des producteurs locaux et français mais à quel prix aussi ? Et ces animaux sont également soumis aux antibiotiques. De plus, on ne peut plus le nier non plus, les animaux sont des êtres sensibles comme nous, qui pensent, ressentent et ont des émotions. Avec toutes ces informations en poche, il était impossible pour moi de continuer à fermer les yeux. 

Ma consommation a donc pris une autre tournure et mon assiette est également beaucoup plus diversifiée aujourd’hui. Retirer la viande nous oblige à repenser nos repas et à nous questionner sur notre manière de nous alimenter. On ne peut plus prétendre aujourd’hui qu’un repas fait de viandes, féculents et d’un légume suffit. J’ai beaucoup aimé les livres que j’avais trouvé à l’époque de Marie Laforêt vegan qui sont des recettes vegans (pas végétariennes) mais qui sont délicieuses et équilibrées. De fil en aiguille, j’ai trouvé énormément de livres qui m’ont permis de consommer autrement. Vous pouvez également trouver tout un tas de recettes végétales inspirantes sur Pinterest ou Instagram si vous souhaitez vous lancer. Les débuts sont toujours un peu déroutants mais vous verrez, on s’y fait vite ! :)

Mieux consommer dans ma salle de bain

salle de bain green

Est venue ensuite l'étape de ma salle de bain. J'ai voulu savoir ce que je me mettais sur le corps car c'est bien beau de savoir ce que l'on mange, mais les cosmétiques ont aussi leur part à jouer sur notre santé mais aussi sur celle de la planète. Ils sont impliqués dans la pollution des nappes phréatiques, des sols, puis sur notre santé avec les perturbateurs endocriniens qu'ils contiennent.

Je me suis donc tournée naturellement vers les cosmétiques zéro déchet et naturels de prime abord car je souhaitais vraiment re trouver une salle de bain clean, minimaliste avec l'essentiel. Tout ceci m'a permis de bien désengorger mon esprit et de me rendre compte que nous n’avons pas besoin d’accumuler des dizaines de produits :) Le risque en accumulant c’est aussi de ne pas tout utiliser de gaspiller ! On a vraiment tout à y gagner. 

De fil en aiguille, je me suis retrouvée à vouloir consommer mieux dans mon assiette et dans mes cosmétiques puis à vouloir réduire mes déchets. Pour moi consommer mieux c'est aussi consommer moins, et les deux sont indissociables. Quand on se lance, on se rend compte très vite que l'on part parfois de loin, de très très loin et je ne vous cache pas que cela peut être décourageant ! Mais il faut apprendre à être patient avec soi-même, et à opérer les changements dans son quotidien petit à petit. 

Pourquoi ? Car tout simplement, même si le zéro déchet revient moins cher, au départ c'est un vrai coût qui s'installe lorsque l'on doit arrêter d'acheter des éponges jetables par exemple mais que l'on doit prendre une éponge lavable plus cher. Bien entendu, les éponges lavables coûtent bien moins chers puisqu'elles vont vous durer des années, versus quelques mois pour les autres. Mais au départ, cet investissement peut se faire ressentir. Il sera d’ailleurs très vite compensé par d'autres comme l'arrêt de l'essui-tout, dont on peut largement tous se passer. C'est ainsi que j'ai retiré les mouchoirs jetables pour des lavables, de l'essui-tout contre des lingettes lavables, que j'ai commencé à faire quelques uns de mes produits ménagers (c'est pas sorcier et ça ne demande pas de les refaire chaque mois), que j'ai arrêté les bouteilles d'eau pour l'eau du robinet et ainsi de suite.

Mieux consommer dans tous les aspects de ma vie

Bien plus tard, m'est venue la question des vêtements avec la mode éthique et responsable. Je ne sais pas pourquoi je n'y avais pas pensé plus tôt. Puis ensuite l’achat d’occasion. Tout ça pour vous montrer que l'on ne peut pas tout faire d'un coup, ni penser à tout d'ailleurs. Notre transition évolue au fur et à mesure avec nous.

J'ai fini aussi par revoir mon rapport aux voyages. J'aime toujours autant voyager et découvrir des nouveaux pays et cultures mais j'ai réduit l'avion. Je ne me déplace qu'en train en France par exemple (même si on est d'accord que la SNCF pourrait revoir le prix de ses billets pour nous encourager davantage en ce sens). J’essaie de voir pour me déplacer également à l’étranger ce qu’il est possible de faire plutôt que de prendre l’avion.

 Il faut revoir notre manière de consommer dans tous les aspects de notre vie et intégrer que toute chose à un impact. Nous ne sommes pas les plus gros pollueurs, encore moins les classes moyennes mais nous vivons dans un grand confort en France qui parfois nous fait perdre la notion des choses et notre rapport à la nature. Nous avons tendance à prendre un avion dès que nous voulons partir quelque part sans se questionner par exemple si ce voyage pourrait être fait en train. Dès que nous prenons le temps de nous questionner, nous pouvons réenvisager notre manière de faire.

Les lectures et supports qui m'ont aidés dans ma transition écologique.

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J’ai pris conscience de toutes ces choses grâce à des informations que j’ai pu trouver notamment sur Instagram ou bien dans les livres. Ce qui m’a conforté dans mon choix d’arrêter de consommer des animaux a été l’association L214 et ses vidéos chocs. Oui, c’est difficile à regarder mais je me suis dit que je ne pouvais pas continuer de fermer les yeux sur l’horreur que l’on fait vivre à ces animaux. Le livre de Hugo Clément “Pourquoi j’ai arrêté de manger les animaux ?” m’a aussi bien démontré que les animaux pensent, ressentent comme nous. Son livre est très bien fait, très informatif et pas culpabilisant donc je le recommande fortement contrairement aux vidéos l214 qui sont tout de même difficiles à voir (et peut-être pas forcément utiles pour tout le monde d’ailleurs).

J’ai aussi des bibles qui m’ont vraiment aidé à consommer autrement notamment avec mes produits ménagers que je fais moi même d’après le livre “labo zéro conso” de marie france farré que je trouve super. Les recettes sont très simples à réaliser et nous les faisons depuis des années et en sommes toujours autant satisfait. Nous réalisons la lessive maison, le spray vitre que nous nous servons pour toutes les surfaces (je vous conseille de retirer la fécule de maïs de la recette par expérience) ainsi que la recette de nettoyant pour le sol. Ce sont les 3 que nous faisons. Des recettes comme les tablettes lave vaisselle ou pour les toilettes ne nous avaient pas convaincus ! 

Je vous recommande aussi chaudement les deux livres de Christophe Brusset “vous êtes fous d’avaler ça” et “ Et maintenant on mange quoi ?” qui m’ont permis d’accentuer ma conscience sur une alimentation biologique et la plus brute possible. Ces deux livres sont vraiment à mettre entre toutes les mains.

Enfin, pour finir, j’avais trouvé le livre “Et si on remontait dans l’arbre ? “ de Tristan Lecomte absolument passionnant sur le monde qui nous entoure.

Vous l’aurez compris, une prise de conscience ne se fait pas toujours forcément seule, elle vient souvent de sources et ressources extérieures, alors n’hésitez pas à être curieux(se).

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Anaïs du blog Ana Green